Un mot de travers, une tournure maladroite, et c’est le malaise assuré. Les fautes de langage passent souvent inaperçues… jusqu’au moment où elles heurtent les oreilles. Que vous rédigiez un mail, meniez une réunion ou teniez un discours, votre manière de vous exprimer influence votre crédibilité. Dans cet article, nous allons explorer en détail les fautes de langage : leur définition, leurs types, leurs causes, et surtout, comment les éviter. Vous verrez que soigner sa parole, ce n’est pas du snobisme : c’est une question d’efficacité, de précision, et parfois même… de politesse.
Fautes de langage : définition et distinction
Tout d’abord, commençons par poser une définition claire. Une faute de langage désigne une erreur dans l’expression orale ou écrite. Elle peut concerner la grammaire, la syntaxe, la prononciation ou même le sens des mots.
Exemple : dire « je vais au coiffeur » au lieu de « je vais chez le coiffeur » est une faute de langage fréquente.
Ensuite, il ne faut pas confondre faute de langage et faute de français. La première peut être involontaire, liée à l’habitude, à l’environnement ou à un manque d’attention. Elle se glisse parfois dans les conversations les plus sérieuses, voire dans les discours publics.
Anecdote : Lors d’un débat télévisé, un ministre a déclaré « je vais m’excuser de vous déranger », déclenchant une pluie de moqueries. Il voulait dire « je vous prie de m’excuser. »
De plus, une faute de langage n’est pas toujours perçue comme une faute selon les milieux. Certaines tournures sont acceptées à l’oral, mais proscrites à l’écrit. Il s’agit donc d’un phénomène contextuel.
Enfin, dans un cadre professionnel ou éducatif, ces erreurs peuvent nuire à l’image. Mieux vaut les connaître pour mieux les éviter.
Les principaux types de fautes de langage
Ensuite, penchons-nous sur les différents types de fautes de langage. On peut les classer en quatre grandes catégories.
Premièrement, les fautes lexicales. Ce sont des erreurs dans le choix des mots. On emploie un mot à la place d’un autre, ou on invente un mot inexistant.
Exemple : dire « je vais vous impacter » au lieu de « je vais avoir un impact sur vous » est une faute de langage devenue courante.
Deuxièmement, les fautes grammaticales. Ici, l’erreur touche l’accord, la conjugaison ou la structure de la phrase.
Exemple : « Si j’aurais su, je ne serais pas venu. » est une faute grammaticale classique, souvent entendue à l’oral.
Troisièmement, les fautes de syntaxe. Elles concernent la mauvaise organisation de la phrase. Cela crée des formulations bancales ou peu claires.
Exemple : « La voiture que j’ai pris est rouge. » devrait être « La voiture que j’ai prise… »
Enfin, les fautes phonétiques. Ces erreurs relèvent de la prononciation. Elles sont souvent influencées par les accents régionaux ou des habitudes personnelles.
Exemple : prononcer « rézultât » au lieu de « résultat », ou « zintéressant » au lieu de « intéressant ».
Ainsi, chaque type d’erreur touche un aspect différent du langage. Les connaître permet de mieux les repérer… et de les corriger.
Pourquoi les fautes de langage persistent-elles ?
De plus, il est utile de comprendre pourquoi les fautes de langage sont si fréquentes. Plusieurs causes expliquent leur persistance.
Tout d’abord, l’imitation joue un grand rôle. En entendant des erreurs répétées autour de soi, on finit par les intégrer, sans même s’en rendre compte. C’est particulièrement vrai chez les enfants, mais aussi chez les adultes.
Anecdote : Un élève disait toujours « je m’en rapelle ». Personne ne le corrigeait. En réalité, la bonne formule est « je m’en rappelle« , sans contraction.
Ensuite, certaines fautes viennent de l’évolution naturelle du langage. Ce qu’on appelle aujourd’hui une faute peut devenir, à terme, une tournure acceptée.
Exemple : l’expression « après que je sois venu » est courante, mais incorrecte. Le bon usage impose « après que je suis venu ». Pourtant, l’erreur se généralise.
De plus, la vitesse de communication actuelle (SMS, réseaux sociaux, oraux rapides) favorise la simplification excessive du langage. Moins de relecture, plus de fautes.
Enfin, il y a un facteur psychologique : la peur de paraître pédant pousse parfois à mal parler volontairement. Pour « ne pas faire trop bien ».
Ainsi, corriger ses fautes de langage demande un effort de vigilance, mais aussi une prise de conscience.
Comment corriger les fautes de langage ?
Heureusement, il existe des solutions simples et efficaces pour corriger ses fautes de langage.
Tout d’abord, il faut écouter activement. Prêter attention à la façon dont les autres s’expriment, notamment les professionnels du langage (journalistes, professeurs, auteurs), permet de mieux repérer les formulations correctes.
Ensuite, lire régulièrement améliore naturellement le niveau de langage. Les structures bien écrites s’impriment dans la mémoire.
Anecdote : Une cadre sup’ a corrigé sa tournure « c’est quoi que t’as dit ? » simplement en lisant davantage. Son entourage l’a aussitôt remarqué.
De plus, s’enregistrer puis se réécouter est un excellent moyen d’identifier ses tics de langage et fautes répétées.
Exemple : en écoutant un enregistrement, on réalise qu’on dit « comme même » au lieu de « quand même ». Un classique à corriger.
Enfin, n’hésitez pas à demander un retour bienveillant. Un ami, un collègue ou un coach peut vous aider à progresser, à condition de ne pas le prendre mal.
Ainsi, comme pour tout apprentissage, la régularité et l’ouverture à la critique font toute la différence.
Bien parler : un avantage dans toutes les situations
Enfin, il est important de comprendre que corriger ses fautes de langage, ce n’est pas du perfectionnisme inutile. C’est un atout réel dans la vie personnelle et professionnelle.
Tout d’abord, bien s’exprimer donne une image de rigueur, de clarté et d’intelligence. Cela inspire confiance.
Ensuite, un discours sans faute facilite la compréhension. Il évite les malentendus et permet de transmettre son message sans détour.
Exemple : Un candidat en entretien dit « c’est pas que je veux pas, mais j’ai pas envie ». La phrase passe mal. En reformulant : « Je préfère être honnête : je n’ai pas envie. », le message est clair, direct, assumé.
De plus, dans des contextes formels (examens, concours, entretiens, réunions), les fautes de langage peuvent faire la différence entre deux profils équivalents.
Anecdote : Une DRH a écarté une candidature pour un poste à responsabilité car le candidat utilisait sans cesse « du coup » et « en fait », sans contenu précis.
Enfin, parler correctement, c’est aussi une forme de respect. Respect pour soi, pour son interlocuteur, pour la langue. Cela crée une relation plus fluide, plus équilibrée.